Dans l’univers fascinant de l’art végétal japonais, trois formes distinctes se démarquent par leur simplicité sublime et leur profondeur philosophique : le kusamono, le shitakusa, et le kokedama. Chacun de ces arts, bien qu’unique dans ses techniques et ses significations, partage une même aspiration à l’harmonie et à la beauté naturelle.
Le Kusamono , littéralement « plante en herbe », est une forme d’art qui met en valeur des plantes pour elles-mêmes, souvent présentée isoléement pour apprécier leur beauté inhérente sans distraction. Cette pratique trouve son origine dans les traditions japonaises de contemplation de la nature, servant souvent de pièce maîtresse lors des expositions, révélant la splendeur solitaire des espèces végétales.
Le Shitakusa , en comparaison, joue un rôle d’accompagnement, complétant les célèbres bonsaïs ou les suiseki (pierres naturellement sculptées), par des arrangements végétaux subtils. Ils ajoutent un contexte et une profondeur à la présentation principale, illustrant l’interconnexion avec l’environnement naturel.
Quant au Kokédama , cette technique transfère littéralement la terre dans une sphère, enveloppée de mousse, pour créer un paysage miniature et suspendu, où plantes et mousses s’équilibrent dans une étonnante sphère de vie. Mélange de simplicité et d’inventivité, le kokedama incarne la quête de beauté dans l’éphémère et le naturel.
Le Kusamono : Plantes à l’Honneur
Le Kusamono est une pratique d’art végétal qui accorde une importance capitale à la présentation des plantes pour leur valeur esthétique propre, sans l’accompagnement d’éléments tels que des pierres ou des miniatures. Enraciné dans la tradition japonaise, le kusamono est souvent associé à l’art des bonsaïs mais se distingue par son accent sur la beauté naturelle et autonome des plantes.
L’origine du kusamono réside dans l’ancienne pratique japonaise de la culture et de l’appréciation des plantes. Il s’agit d’extraire l’essence de la simplicité naturelle, en présentant des plantes choisies pour leur forme, leur texture, et la couleur de manière à refléter les saisons ou à évoquer certaines émotions. Les expositions de kusamono sont l’occasion de célébrer cette philosophie, offrant aux visiteurs une expérience immersive dans la beauté naturelle éphémère.
Quelles Plantes pour les Kusamono & Entretien
La sélection des plantes pour les kusamono est un art en soi, guidé par la saisonnalité et la symbolique. Les plantes communément utilisées utilisent des herbes, des fougères, des mousses et des fleurs sauvages qui peuvent évoquer les changements des saisons. Par exemple, le satsuki (azalée japonaise) ou le kiku (chrysanthème) sont souvent choisis pour leur floraison spectaculaire, symbolisant respectivement le printemps et l’automne.
Outre leur beauté, ces plantes sont valorisées pour leur résilience et leur capacité à prospérer dans des pots de petite taille. Cette contrainte ajoute au défi et à la satisfaction de cultiver des kusamono, faisant de chaque création une célébration de la force et de la délicatesse de la nature.
Entretenir les kusamono nécessite une attention particulière à l’arrosage, à la fertilisation et à la protection contre les extrêmes climatiques. Un arrosage régulier, adapté aux besoins spécifiques de chaque plante, est crucial pour maintenir la santé et la beauté de ces arrangements. De plus, choisir l’emplacement idéal pour les kusamono, souvent à mi-ombre, permet de simuler leur habitat naturel et de favoriser leur épanouissement.
Voila une façon très décorative de présenter vos petites plantes
Le plus souvent, il s’agit d’une variété de plantes : des graminées cultivées pour leur aspect gracieux, des herbes indésirables qui envahissent les parterres et offrent de petites fleurs colorées, des plantes alpines, des vivaces miniatures dénichées chez les pépiniéristes. Tout est bon, des violettes aux œillets, en passant par les fraisiers des bois à petites fleurs, les carex, les pâquerettes, les sedums de toutes sortes, les joubarbes…
Rhodohypoxis Hebron Farm Cerise
joubarbe rouge – sempervivum horticole bronco
Hosta miniature ‘Pandora’s Box
Les plantes d’accompagnement doivent :
Avoir le même vécu que le bonsaï,
Avoir de la patine
Rentrer dans l’harmonie de l’exposition
Marquer la saison, la situation de pousse de l’arbre dans la nature. Exemple : un érable rouge et une plante presque défleurie ou de la mousse pour l’automne.
Être sobre et élégante : 1 à 3 variétés dans la poterie, 1 à 2 fleurs seulement.
Être basses, donner l’impression de sortir du sol. Les feuilles doivent recouvrir la poterie qui n’apparaît que très peu. Le feuillage ne doit pas dépasser la hauteur de la tablette du bonsaï principal.
Tenir dans le creux de la main.
Comment les disposer :
Joubarbe des toits – Sempervivum tectorum + Sedum spathulifolium –
La règle d’or du triangle est toujours de mise. Il faut imaginer une ligne qui part du sommet de l’arbre, qui effleure la branche la plus longue, continuez la ligne jusqu’à la table, ainsi vous aurez l’emplacement de la plante d’accent.
Thyn citron doré – Thymus citriodorus ‘Aurea’
ophiopogons planiscapus ‘nigrescens’
L’entretien :
joubarbe toile-d’araignée – Sempervivum arachnoideum L. –
-
Le mochicomi est essentiel. Les fleurs doivent être supprimées la première année. Il en va de même pour les plus grandes feuilles qui peu à peu seront remplacées par de plus petites.
- Pour éviter le dessèchement au centre, on rabat très régulièrement les pousses à 1 ou 2 feuilles à partir du printemps.
- peu d’engrais.
- Vigilance pour ce qui concerne l’arrosage.
Rhodohypoxis parvula x baurii –
Rhodohypoxis parvula x baurii –
Joubarbe toile d’araignée ‘Rubin’
Athyrium niponicum pictum (fougère japonaise peinte) –
Campanule double ‘La Belle’ – Campanula persicifolia ‘La Belle’ –
Fétuque Bleu – Festuca glauca –
joubarbe toile-d’araignée – Sempervivum arachnoideum L. –
Dianthus alpinus – Œillet des Alpes –
joubarbe toile-d’araignée – Sempervivum arachnoideum L.
Sagina subulata ‘Aurea’ – Sagine dorée –
Joubarbe des toits – Sempervivum tectorum –
Asparagus densiflorus ‘Myersii’ –
Sisyrinchiumbellum et S. californica
Cheveux d’Ange – Stipa tenuifolia –
Fétuque Bleu – Festuca glauca +hosta miniature Blue Mouse Ears –
Echeveria cuspidata –
[ Joubarbe toile d’araignée ‘Rubin’ – Sempervivum arachnoideum ‘Rubin’
2 commentaires sur “La Sublime Simplicité du Kusamono, Shitakusa et Kokedama”
quelle superbe collection ! j’adore ! ou peut-on acheter ces petites plantes ?
Bonjour Nicole,
Le mieux et de trouvez un producteur de plantes vivaces, vous n’aurez que l’embarras du choix, choisissez des plantes de rocaille, sinon toute jardinerie peux vous en fournir, il ne faut pas hésiter a leurs demandaient, vous préparez une liste et s’ils sont sérieux, ils peuvent vous les avoir facilement et les commandés.
Sinon, selon les régions ou l’on se trouve beaucoup de ses plantes se développent et sont courantes en milieu naturel, sur les vieux murs, dans les espaces rocailleux de montagne, etc..